Pour l’arrivée du printemps l’atelier CEPC s’est déroulé en partie à l’extérieur, avec une démonstration de vol de drone par Didier GUINARD qui animait sur le sujet des chenilles processionnaires.
Après avoir montré à chacun comment l’image filmée par la caméra du drone était visible sur la tablette au centre de la télécommande de vol, Didier a fait évoluer son drone au-dessus du parking et à proximité des arbres afin de nous montrer comment il pouvait vérifier la présence de cocons de chenilles avec un point de vue imprenable.
Zoom sur le poste de pilotage :
Après cette démonstration de vol et quelques clichés et vidéos sur le parking (prochainement dans le compte-rendu), nous sommes rentrés dans la salle de réunion pour la présentation de l’activité chenilles processionnaires.
Didier nous a expliqué de A à Z ce qu’étaient ces chenilles, quels dangers elles présentent, notamment pour les animaux de compagnie et les enfants, et aussi leur cycle de vie : papillon -> ponte -> cocon -> procession -> enfouissement dans le sol -> chrysalide -> papillon.
Ces chenilles mangent les limbes d’aiguilles de pin, c’est pourquoi on ne trouve ces cocons que sur cette famille d’arbres.
Ce faisant elles abîment également l’arbre hôte, qui s’en remet généralement après quelque temps, à condition de n’être pas à nouveau la cible d’un parasite.
L’activité de lutte contre les chenilles processionnaires intervient à plusieurs moments de ce cycle, cependant le réchauffement climatique a un impact important, d’une part en permettant aux papillons de vivre sous des latitudes de plus en plus élevées, mais aussi en élargissant les périodes de ponte ou d’apparition des cocons.
Il existe des traitements insecticides, dont le traitement biologique au bacille de Thuringe, cependant ils ne sont pas spécifiques au papillon responsable et ont un impact sur les autres espèces.
Il est possible également d’installer des nichoirs à mésange qui sont un prédateur de la chenille.
Didier agit de 2 manières principalement, par le prélèvement des cocons, ou en piégeant la procession lorsqu’elle descend de l’arbre.
Pour prélever les cocons avec les chenilles encore dedans, il utilise un sécateur monté au bout d’une perche en carbone (20m de long), et coupe la branche sur laquelle le cocon est fixé. Le drone lui permet d’inspecter les arbres et de voir des cocons qui pourraient ne pas être visible depuis le sol.
Pour piéger la procession, il installe une collerette autour du tronc avec un sac de terreau dans lequel aboutissent les chenilles. Se croyant en terrain propice pour la mue en chrysalide, elles s’enterrent dans le terreau du piège.
Les pièges sont ensuite récupérés après les processions et détruits.
Pour pouvoir utiliser son drone en toute légalité, Didier nous a expliqué sa formation et en a profité pour rappeler la réglementation pour le vol de drone, car nous connaissons tous des personnes autour de nous qui ont des drones de loisir ou plus élaborés, et la loi dans ce domaine est au mieux méconnue au pire ignorée, les conséquences peuvent être lourdes.
Ci-dessous une photo où Didier montrait le site GéoPortail
Exemple sur Concarneau : Zone de vol interdit pour les drones
Vidéo de la DGAC à ce propos :
https://www.youtube.com/watch?v=t2F1rNtfk08